Echappée sur la Route Jean Giono
Cette échappée sur la Route Jean Giono propose quatre jours de voyage en Haute-Provence, entre littérature, paysages habités et silence vibrant. Une immersion entre Manosque et la montagne de Lure sur les traces d’un géant de la littérature française.
Jean Giono n’écrivait pas sur la Provence. Il écrivait la Provence. Celle des odeurs sèches, des ciels immenses, des hommes taiseux et des terres arides. Ce séjour vous propose d’arpenter les paysages qui l’ont inspiré, de Manosque à la Montagne de Lure, du Ventoux à la vallée du Jabron, à la manière d’un voyage initiatique, en quête de beauté simple et de lenteur. Une invitation à lire le paysage comme on lit un roman, au rythme d’un écrivain qui ne voulait pas fuir le monde, mais l’étreindre autrement.

Le séjour en résumé
- Durée : 4 jours / 3 nuits
- Période idéale : de mai à septembre
- Thématique : Itinérance littéraire – Jean Giono – Nature & inspiration – Immersion sensible
- Public : Lecteurs contemplatifs – Amoureux de la Provence intérieure, de ses paysages et du verbe – Chercheurs de sens
- Hébergements : profitez de notre sélection d’hébergements authentiques et confortables
- Déplacements : en voiture, à moto ou à vélo
- Destinations clés : Manosque, Banon, Sisteron, villages & cités de caractère
- Suggestion personnalisée : ajoutez une journée pour prolonger l’expérience autour d’une randonnée dans la montagne de Lure, ce « toit du monde » qui a tant nourri l’imaginaire de Giono.
Programme
Jour 1 : Manosque, territoire d’écriture


Bienvenue à Manosque, ville natale de Jean Giono, son ancrage, sa matrice. Une ville « ocre et bleue » comme il l’écrivait. La journée débute par un déjeuner au Bistrot du Chef, cuisine locale et sincère, pour s’imprégner déjà des saveurs du pays.
L’après-midi est consacré à la visite du Centre Jean Giono, installé dans une belle bâtisse provençale du XVIIIème siècle entourée de jardins. On débute notre voyage en découvrant l’exposition permanente « Jean Giono, les chemins de l’œuvre ». Celle-ci dévoile, à travers lettres, films, photographies et objets intimes, les liens entre la vie de l’auteur et son œuvre littéraire. Un lieu inspirant où l’on entre dans l’intimité créatrice de celui qui fit de la Provence une terre de poésie universelle.
« J’ai tout en moi : paysages, personnages, histoires. Inutile d’aller ailleurs », écrivait Giono.
La visite se prolonge par une promenade littéraire dans les ruelles de Manosque, jalonnée d’extraits de textes. On marche sur les pas de Jean le Bleu et d’Angelo (Le Hussard sur le toit), dans cette Provence de « Manosque des plateaux ».
« J’écris en marchant », confiait Giono. Cette balade rend hommage à cette écriture en mouvement, nourrie de sensations, de vent et de pierre.
Le soir venu, dîner à La Table du Pré Saint-Michel où la cuisine aux accents de Provence révèle toutes ses saveurs.
Soirée dans un hébergement de charme
Nuit à l’hôtel Le Pré Saint-Michel, niché dans un écrin de verdure, idéal pour une première nuit en terre gionienne.
Jour 2 : Du ciel étoilé aux terres lavande


La route s’élance et serpente à travers les paysages chers à Giono vers le village de Saint-Michel-l’Observatoire, perché face au ciel. Ce lieu à la fois scientifique et contemplatif propose une vue exceptionnelle sur les paysages de la Haute Provence et bien au-delà.
Expérience « Irrésistible » : Au Planétarium, on explore les constellations, entre science et poésie.
Giono, passionné par les astres écrivait « Quand je regarde une étoile, j’entends la terre ».
Puis direction Banon, village-reflet de l’âme provençale. On y visite la librairie Le Bleuet, véritable temple du livre en Haute-Provence. C’est un lieu unique et atypique où l’on peut passer des heures à flâner entre les rayons.
On déjeune à La Table de Panturle, clin d’œil gourmand à Regain, ce roman où un village abandonné renaît grâce à l’amour et au travail de la terre.
« Panturle ne parlait pas. Il regardait. »
L’après-midi déroule une traversée de paysages profondément gioniens : village fantôme du Vieux Redortiers (l’Aubignane de « Regain »), Revest-du-Bion, Silance, terres de solitude et de vent, où l’on sent la rudesse du pays et la profondeur des silences.
« C’est là, dans ces villages posés sur le vide, que Giono situait ses personnages, en quête de dignité et de lumière. Ces territoires âpres et lumineux composent le décor de romans comme Le Chant du monde ou Que ma joie demeure ».
Arrêt au Château de la Gabelle, domaine agricole entouré de lavandes, puis à Aurel, Montbrun-les-Bains et enfin au château d’Aulan, forteresse romantique perdue dans les collines.
Après Séderon, sur la ligne de crête entre Alpes et Provence, la journée s’achève au village Les Omergues, site emblématique du « Hussard sur le toit ».
Dîner et nuit à l’Hôtel-Restaurant L’Étape, halte rustique et chaleureuse au cœur du silence..
Jour 3 : Citadelles intérieures et âmes fortes


Départ vers la vallée du Jabron, par Saint-Vincent-sur-Jabron, territoire de pastoralisme et d’intimité, avant de rejoindre Sisteron, dont la citadelle monumentale domine la Durance.
Giono s’est laissé séduire par Sisteron, la perle de Provence. Dans Le Chant du monde, la cité imaginaire de Villevieille reflète les ruelles et les paysages de Sisteron, entre montagne de Lure et paysages éternels.
Expérience « Irrésistible » : On visite la Citadelle de Sisteron, perchée sur son éperon rocheux. Véritable symbole de l’histoire fortifiée de la région, on y découvre un panorama à couper le souffle, embrassant les Alpes et la Provence.
Déjeuner face à la citadelle, au restaurant L’Oppidum où l’on déguste l’agneau de Sisteron, l’une des spécialités culinaires de la Provence les plus renommées.
L’après-midi poursuit sa route vers la chapelle Saint-Donat, pure merveille d’art et lieu suspendu cher à Giono, puis Mallefougasse, village médiéval.
Ici, dans Le Serpent d’étoiles, Giono raconte l’histoire du « drame des bergers », grande fête à caractère un peu ésotérique, organisée au moment de la transhumance.
On gagne enfin Cruis, blotti au pied de la montagne de Lure, haut-lieu gionien par excellence. On y sent la Provence dans sa version la plus calme.
« Lure, c’est la Provence de l’âme, disait Giono. Celle des choses simples, essentielles, où la lumière suffit à faire un roman. »
Dîner et nuit à l’Hôtel de l’Abbaye, bâtisse de pierre douce et refuge inspiré.
Jour 4 : Derniers pas dans l’œuvre-vie


La dernière journée emprunte les petites routes de l’arrière-pays, à travers Saint-Étienne-les-Orgues, porte d’entrée de la montagne de Lure, puis Ongles, pour un déjeuner à La Tonnelle, adresse champêtre à l’ombre des platanes.
On descend ensuite vers Saumane, pays d’enfance de certains personnages gioniens. Jusqu’à Banon la route permet de découvrir tout un univers de vieilles fermes caractéristiques de la Haute-Provence, dont Giono appréciait l’architecture simple et fonctionnelle, en harmonie avec le terroir.
A l’arrivée à Manosque, on retrouve la colline du Mont d’Or, « ce beau sein rond » comme Giono aimait à décrire cette colline au galbe évocateur. C’est là que le poète fait déambuler Angelo dans Le Hussard sur le toit parmi les campements d’une population manosquine qui fuit l’épidémie de choléra.
La boucle est bouclée, les mots restent en tête, les images aussi.
« Le paysage n’est pas un décor, disait Giono. C’est un personnage. »
Une dernière pause avant de refermer, doucement, le livre de ce voyage et repartir avec un peu de cette lumière que Giono appelait « la joie simple d’être au monde ».
Prêts à vivre une immersion profonde et poétique dans les Alpes de Haute Provence, sur les traces de Giono ?
Informations pratiques pour votre séjour
Ce séjour est adossé à la Route Jean Giono, un itinéraire de 152 kilomètres sur de petites routes départementales, en immersion totale dans les paysages du Haut-Pays provençal si chers à Giono. Il est agrémenté de visites, de suggestions d’hébergements et de haltes gourmandes.
Le document en téléchargement gratuit vous apporte les informations utiles pour la réalisation de votre séjour (itinéraire, haltes littéraires, hébergements, restaurants, lieux de visites…), en complément du Livret-guide de la Route Jean Giono.
Ce livret-guide de la Route Jean Giono décrit avec précision l’itinéraire routier. Il présente les 20 haltes littéraires qui le jalonnent ainsi que les 4 supplémentaires pour la bretelle de raccordement à Manosque.
Commandez votre livret-guide auprès de l’Agence de Développement des Alpes de Haute Provence et recevez gratuitement le dépliant-carte La Route Jean Giono.
Cet ouvrage permet de s’enfoncer encore plus profondément au cœur de la montagne de Lure ainsi que dans l’œuvre de l’écrivain. Il vous invite à faire des pauses littéraires sur les lieux qui ont inspiré l’écrivain et de « marcher un livre à la main ».