Exposition regroupant de récentes œuvres de l’artiste peintre Maria Amaral sur le thème du tango. Avec le tango elle fait fi des lieux communs de la nostalgie et du malheur qui encombrent cette danse et cette culture.
Description
Le Tango n'est pas une danse, ni nostalgie, ni désespoir, c'est un vouloir vivre malgré tout. Le tango est la rencontre de deux exils.
Il est universel car il est le geste immémorial du couple, à la fois parade amoureuse et passion déchirée.
Le tango a été inventé en Argentine par des gens venus d'ailleurs. Il n'épouse pas le réel, il le défie et le piétine.
Voir danser le tango c'est voir deux mirages vouloir s'épouser. Au début on ne saisit pas le sens de cette danse et quand enfin on commence à comprendre, c'est fini et on repart épuisé, frustré mais avec l'envie de revenir.
Le tango se danse à deux pour ne pas se danser à trois. Le tango est la danse du doute, parade contre l'autre qui rôde dans les parages, dans l'ombre et sur les talons des danseurs. Tango, tanguer jusqu'au renversement. Tanguer ne tient pas debout. Le tango c'est se tenir malgré le déferlement des sentiments au bastingage du cœur, s'arracher de la vague et sentir la terre ferme se dérober sous ses pas, alors il ne reste plus qu'à partir, partir, tanguer, tango………
Maria Amaral n'illustre pas, ne décrit pas le tango, elle en peint le souffle, l'odeur et la respiration épuisée, retenue jusqu'au cri.