Raconter le climat, 1ère saison

Raconter le climat renouvelle le regard porté sur la collection de peintres paysagistes du XIXème siècle du musée Gassendi à l’aune du changement climatique et avec des chefs-d’œuvre du musée d’Orsay, La Gare Saint-Lazare de Claude Monet (1840-1926) et Journée de décembre d’Albert Edelfelt (1854-1905).

En s’intéressant d’une part, au parcours de l’eau et, d’autre part, à la modernisation des moyens de transports, ce nouvel accrochage révèle les mutations opérées dans le monde rural et notamment en Haute-Provence.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les tableaux des peintres de Barbizon, des réalistes et des impressionnistes, reflètent encore une certaine harmonie entre l’homme et son environnement. Mais, sous l’effet de l’industrialisation, les paysages changent progressivement.

Les collections muséales du XIXème racontent, pour partie, l’exploitation accrue des ressources naturelles pour soutenir la croissance économique et l’expansion des villes. Plus localement, les paysagistes provençaux, en dressant un portrait de la ruralité, permettent de percevoir les changements dus à l’industrialisation ainsi que la fragilité de la biodiversité et des paysages qui les ont inspirés.

Au-delà des constats alarmants, en nous invitant à observer le passé pour mieux comprendre les défis actuels, les œuvres d’art ouvrent la voie à une réflexion sur un avenir à faible émission de carbone. Cette relecture des œuvres fait émerger une vision, à la fois critique et optimiste, où les musées ont un rôle à tenir dans un monde en transition, non seulement comme lieux de conservation du patrimoine, mais aussi comme acteurs de changement.